Tout Savoir sur les Échecs
Salut à toi, j'espère que tu vas bien aujourd'hui nous allons te parler d'un jeu qui fait réfléchir des millions de personnes chaque jour : le jeu des échecs. Il semblait important pour l'équipe de parler de ce jeu de réflexion.Même si ce n'est pas un casse-tête comme nous en avons l'habitude, je suis certain qu'il en passionnera beaucoup d'entre vous. Que tu sois venu ici, car tu veux te lancer dans les échecs, mais que tu n’y connais rien. Où tu sois simplement là pour développer ta culture générale. Aucun problème tu es au bon endroit, alors installe-toi confortablement, mets tes lunettes et c’est parti !
Dans cet article, l’équipe LE CASSE-TÊTE.FR va te faire une présentation complète de ce jeu de plateau millénaire. À la fin de celui-ci tu auras appris le déplacement des pièces, les règles du jeu d'échecs, à capturer le roi adverse et tu connaîtras les configurations stratégiques de base. Mais nous te ferons également une présentation rapide des championnats, en bref tout ce qu'il faut savoir pour apprendre à jouer aux échecs !
1-L’histoire des échecs
Les échecs sont l’un des jeux les plus vieux et les plus répandus à travers le monde, à tel point qu’il est même appelé le roi des jeux. Comme toutes choses anciennes et répandues, son origine est disputée. Nous allons voir dans ce paragraphe les différentes sources plus ou moins possibles expliquant la naissance de ce jeu.
Les premières traces d’un tel jeu de stratégie remontent à l’Inde au 7e siècle apr. J.-C.. Il s’appelle alors Chaturanga (aussi appelé le jeu des 4 rois), se joue à 4 joueurs bien qu’il existe une variante qui se joue en duo et le plateau à 64 cases est déjà présent. Pour corroborer cette version, une légende persiste, celle du brahmane Sissa. Cette légende est assez répandue, il s’agit de l’histoire d’un riche prince indien qui s’ennuyait, il demanda alors à ses sujets de trouver de quoi l’occuper en échange d’une récompense exceptionnelle. Le sage Sissa lui présenta le jeu des échecs, le prince tomba sous le charme de ce tout nouveau jeu et lui demanda quelle récompense il voulait. Sissa qui était une personne très intelligente, lui demanda de poser un grain de riz sur la première case, puis de doubler sur la deuxième pour avoir deux grains, et de doubler encore sur la troisième pour en avoir quatre, ainsi de suite jusqu’à la dernière case. Le prince qui pensait faire une affaire en or lui accorda aussitôt, cependant un de ses conseillers lui annonça qu’il venait de déclencher la fin de son règne, car les récoltes annuelles ne suffiraient pas à satisfaire la requête de Sissa. En effet si l’on pose le calcul, il faudrait poser sur la 64e case plus de 9 milliards de grains de riz sans compter ceux des 63 autres cases. Autrement dit le prince aurait dû donner à Sissa plus de 1000 fois la production annuelle mondiale actuelle.
Continuons de voir l’évolution de ce jeu au fil du temps, entre le 7e et le 9e siècle les échecs vont se répandre de l’Asie jusqu’en Perse. C’est lors de l’expansion de l’Islam en Perse que les Arabes rédigeront les premiers textes consacrés exclusivement à ce jeu : livre des échecs rédigé en 842 par Al-Aldi sous le calife Haroun Al-Rachid. 5 ans plus tard, ce même calife créa la première compétition regroupant alors les meilleurs joueurs autour des califes de Bagdad. Au 10e siècle, suite aux invasions arabes via l’Espagne et aux nombreux échanges commerciaux, les jeux d'échec se répandirent dans toute l’Europe telle une trainée de poudre jusqu’à conquérir toutes les cours en moins d’un siècle. On pouvait alors trouver des échiquiers de l’Italie à la Russie en passant par les pays scandinaves.
Pendant le 13e siècle, les Européens voulurent s’approprier le jeu et lui donner les valeurs fortes de l‘antiquité, c’est ainsi que l’une des légendes de Palamède vue le jour. Palamède est un des héros de la guerre de Troie, il aurait inventé les échecs pour occuper les armées grecques lors du siège de la ville, ce personnage est connu pour avoir inventé l’alphabet, la monnaie ou encore les nombres. Cette théorie est officiellement réfutée, en effet les historiens et les archéologues ont démontré que les Grecs tout comme les Romains n’avaient pas connaissance des échecs. Cependant Palamède est également un chevalier de la Table ronde. Dans la légende du roi Arthur, le chevalier Palamède est LE personnage parfait pour inventer ce jeu de plateau, en effet, il serait né à Babylone et est très intelligent, c’est alors que ses armoiries prient le symbole de ce jeu : le damier blanc et noir. Cette légende demeura pour beaucoup la version officielle des échecs jusqu’au 19e siècle.
À partir de 1500, des modifications furent apportées sur les pions et les règles de jeu. On considère que les échecs modernes sont apparus au 17e siècle, et que dès lors il n’y a plus eu de changements majeurs. La reine et le fou adoptèrent les déplacements que l’on connaît à cette époque. En 1924 fut créée la FIDE (Fédération Internationale Des Échecs) qui servit à communiquer entre les différentes ligues à travers le monde, par la suite cette dernière fixa pour de bon les règles. Les échecs furent reconnus en France en janvier 2000 par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.
2-Les règles et les pièces :
Le but du jeu d’échecs est de réaliser le fameux « échecs et mat ».
Cette règle est valable uniquement pour le roi, on dit que le roi est en échec lorsqu’il peut se faire « manger », il est alors obligé de bouger pour se sortir de là. S’il ne peut pas, il est alors en échec et mat et le joueur perd la partie.
Il existe trois causes de l’échec et mat : le roi ne peut pas se déplacer (vue précédemment), aucune autre pièce du joueur ne peut venir protéger le roi en se mettent entre lui et la menace et troisièmement la pièce adverse qui met en échec le roi ne peut pas être éliminée.
Les échecs se jouent sur un plateau de jeu à damier blanc et noir de 64 cases (8 cases de côtés) que l’on appelle un échiquier, ce dernier est organisé en colonnes et en rangées. Une colonne est une des lignes parallèles au sens de jeu (de 1 à 8), la rangée quant à elle est une ligne perpendiculaire au sens de marche (de a à h).
Aux échecs ce sont toujours les pièces blanches qui commencent la partie, il en existe plusieurs qui n’ont pas le même rôle à jouer et qui ne se déplacent pas de la même façon. Découvrons maintenant les particularités de chaque pièce et leur place sur l'échiquier.
Dans l'ordre de la présentation on trouve :
-Le pion : ils sont 8 sur le plateau et sont la ligne de front. Un pion avance droit devant lui de 1 case à la fois sauf pendant son premier coup où il peut avancer de 2 cases. Le pion ne recule jamais et peut « manger » un adversaire en diagonale.
-Le roi : il se déplace d’une case dans n’importe quelle direction (diagonales y compris) et peut se déplacer de deux cases lors du roque.
-La dame : c’est la pièce la plus puissante des échecs : elle peut se déplacer comme le roi, mais sans restriction de case (elle combine les déplacements du fou et de la tour), les dames ne peuvent cependant pas sauter de pièces.
-Le fou : également au nombre de deux ils encadrent le roi et la dame. Il se déplace en diagonale sur autant de cases qu’il le veut, Il ne peut pas sauter par-dessus les autres pièces.
-La tour : elles aussi sont deux, elles débutent dans les coins du plateau, elles se déplacent horizontalement ou verticalement du nombre de case désirée, la tour peut sauter par-dessus le roi dans le cas d’un roque (nous en parlerons plus bas).
-Le cavalier : il y en a deux, situés sur la deuxième case de chaque côté en partant de l’extérieur, les cavaliers se déplacent en L (2 cases dans un sens et 1 case perpendiculaire) sur n’importe quel axe (gauche, droite, devant, derrière) et peuvent sauter par-dessus les autres pièces.
Particularités et coups spéciaux :
Dans certains cas, le joueur peut déplacer des pièces de manière spécifique, on trouve notamment :
-le roque : il s’agit du seul coup permettant de déplacer deux pièces à la fois, le roque permet un déplacement horizontal du roi de 2 cases tandis que la tour saute par dessus le roi. On distingue le petit roque du grand roque, le petit se joue du côté du roi et le grand du côté de la dame. Pour qu’un roque soit possible, il faut que l’espace séparant le roi et la tour soit vide et non contrôlé par le joueur adverse. Que les deux pièces concernées n’aient pas bougé depuis le début de la partie. Il est possible de roquer une seule fois par joueur et par partie.
-La promotion : une promotion est possible lorsqu’un pion atteint le bout de l'échiquier, il se transforme en une autre pièce de sa couleur, le joueur choisit n’importe quelle pièce, souvent la dame, excepté le roi qui est interdit.
-La prise en passant : c’est un mode de capture possible par un pion sur un pion ennemi, pour se faire, il faut que le pion adverse vienne se positionner juste à côté de celui qui va faire la prise en sautant deux cases. La prise en sautant est uniquement possible juste après le mouvement du pion ennemi, en d’autres mots on ne peut pas attendre le tour suivant pour effectuer ce coup.
Une partie peut se terminer en match nul dans plusieurs conditions :
-il y a un Pat : le roi n’est pas en échec dans sa position actuelle, mais le devient s’il bouge et qu'aucune autre pièce ne peut se déplacer, il y a alors un Pat.
-Il n’y a pas assez de pièces pour mater le roi ou le joueur repousse constamment les échecs.
-La même formation est jouée trois fois.
-Il n’y a aucune prise (pièce mangée) de faite ou aucun pion de bougés en 50 coups.
Si une de ces combinaisons se présente, c'est alors l'arbitre qui signalera la fin de partie. À ce stade-là, tu as normalement toutes les bases pour jouer aux échecs, mais nous allons t'en apprendre plus dans les paragraphes qui suivent.
3-Tactiques et stratégies des échecs :
Il ne faut pas confondre la tactique et la stratégie, la tactique dépend de mouvement à réaliser dans l’instant comme réagir à une attaque ennemie ou dérouler une phase de la stratégie. La stratégie elle est essentiellement basée sur l’anticipation de la défense et la prévision des attaques.
Une partie d’échecs se décompose communément en trois étapes. En premier il y a l’ouverture qui peut durer entre 10 et 25 coups, pendant cette phase les deux joueurs installent leurs pièces de jeu en fonction des stratégies adoptées. Il existe de nombreuses ouvertures des calmes et des beaucoup plus agressives. Une fois les fondations posées, commence le milieu de partie qui dure le plus longtemps et avec le plus d’attaques déclenchées. Chaque joueur doit alors parer les stratégies adverses et attaquer à son tour. Enfin dans la dernière phase que l’on appelle la finale, les rois sont beaucoup plus importants et les autres pièces ont pour la plupart été éliminées, c’est souvent à ce moment que les joueurs réalisent des promotions de pions.
Certains types de parties portent des noms spéciaux et sont des cas d’école. Par exemple, le coup du berger permet de mettre en échec et mat en 4 coups seulement, dans le même genre on trouve le mat du lion qui permet de faire gagner les pièces noires avec 2 coups.
4-Compétition :
En compétition, les parties sont limitées dans le temps pour éviter qu’elles ne durent des heures et des heures, souvent les coups sont également limités (par exemple 60 coups en 2 heures). Pour limiter le temps, la FIDE utilise des horloges homologuées, elles se présentent sous la forme d’un boitier à deux cadrans. Ces derniers sont déclenchés à tour de rôle par les joueurs qui doivent l’activer à la fin de leur déplacement et avec la main qui bouge les pièces. Sur les horloges mécaniques, on trouve un « drapeau » qui indique le rapprochement par l’aiguille des minutes du chiffre 12. Quand cette aiguille atteint le 12, le drapeau revient brutalement à sa position initiale. Si le joueur n’avait pas effectué de mouvement, il perd la partie. Ce système de limitation porte le nom de cadence, il en existe des plus connues que d’autres, telles que le blitz : une partie de 10 minutes maximum à 60 coups. La cadence de tournoi est généralement de 2 heures pour 60 coups.
La FIDE fixe les règles en vigueur, organise les tournois internationaux (équivalent au Championnat du monde) et remet les titres de grand maître international (champion du monde), maître international et maître FIDE. Elle contrôle l’arbitrage, les arbitres d’échecs sont vigilants au respect des règles définies dans le manuel de la FIDE ainsi qu’à toutes triches potentielles. Ils surveillent notamment si un joueur ne communique pas avec une personne tierce ou n’utilise pas de calculateurs. Les arbitres peuvent intervenir oralement, en enlevant du temps au joueur fautif, cela peut même aller jusqu’à faire perdre la partie notamment si l’un des joueurs refuse catégoriquement la décision d’un arbitre.
5-Les échecs dans la pop culture :
De par sa diffusion à travers le monde, ce jeu de société transporte des valeurs qui sont couramment utilisées dans des films ou des mises en scène. On retrouve les échecs pour représenter la fourberie et les stratagèmes machiavéliques comme dans Spectre où le fameux agent secret affronte un génie des échecs. Ce jeu de plateau sert également à représenter l’intelligence dans le film de Stanley Kubrick : 2001, l’Odyssée de l’espace.
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Voilà, nous en avons fini de t’expliquer les échecs, tu es à présent un expert en la matière et que les cet article te permet de jouer au jeu d'échec. Si tu aimes les jeux qui te font réfléchir et que tu cherches de quoi te challenger, n’hésite pas à faire un tour sur notre boutique spécialisée dans les casse-têtes ! Il y en a pour tous les goûts : en bois, en métal, pour enfants, pour adultes...